Histoire du Santocha Capbreton

Contrairement à ce que beaucoup peuvent penser le Santocha Capbreton Surf Club n’est pas né d’hier, ni de la dernière pluie. Plonger dans son histoire, c’est littéralement plonger dans l’histoire du surf en France, et remonter aux premières heures du surf landais.


A cette époque, les premiers surfeurs, n’avaient ni leash, ni dérives, ni véritables planches en résines. Les jeunes commençaient sur des Morey Boogie, ou de rares planches de surf d’occasions.

Nous allons donc tenter de vous raconter cette histoire du surf capbretonnais. Au commencement, Dieu créa la mer et ses vagues, puis Capbreton, et ensuite la planche à surf qui pour être utile avait besoin de son pilote : le surfeur capbretonnais.

Pas de téléphones mobiles, ni d’internet à cette époque, les jeunes du village ne tarderont à se rassembler sur la plage de la Savane pour partager leur passion, échanger, progresser et se protéger de l’océan. Ils s’appellent avant de partir surfer, passe les uns chez les autres pour partager leurs sessions, toujours plus rassurant que d’aller surfer tout seul. La plage de la Savane devient vite LE LIEU de rendez-vous de tous.

C’est ainsi qu’en 1975, ce bon vieux Pierre Marraud Des Grottes, fraîchement sorti de l’armée, François Xavier Pacou, Françis Treilh, Desbies et Dassé décident de créer le Santocha Surf Club, du nom d’un des premiers films de surf qu’ils avaient pu voir : « Forgotten Island of Santosha ».

D’autres capbretonnais les rejoignent très vite comme, Pierre Monge, Jean-Louis de Laporterie, André Borde, Philippe Labat ou encore Jacques Vives.

Un local leur est mis à disposition sur le haut de la plage et une bande de sales gosses investie bientôt les lieux. Les trips surf commencent, le niveau de nos jeunes augmente et les premiers podiums établissent un peu plus la réputation du club de Capbreton.

En effet, au fil du temps plusieurs membres se sont illustrés comme Pierre Agnès, capitaine de l’équipe de France de surf dans les années 80, il a notamment participé aux championnats du monde en 1986 à Newquay, Paul Merceron plusieurs fois Champion de France, Daniel Germain, Philippe Toulan, Petit Jean Sarthou, Vincent Verdier, Nathalie Grison pour ne citer qu’eux.


Mais les années 1980 apportent avec elles la musique punk, les changements et autres dérives... Certains se rebellent contre la société, d’autres deviennent des acteurs incontournables de la surf industrie.

Au milieu des années 1990, le Santocha Surf Club est trop rock’n’roll pour s’adapter au surf business tel qu’il est devenu. Les champions de surf étaient jusque-là des surdoués, passionnés de la glisse, mais pas des athlètes. Tout cela allait bientôt changer. La première génération de ces surfeurs a eu des enfants, tout aussi passionnés qu’eux et il faut leur apprendre à surfer comme il se doit.

En 1997, quelques membres du Santocha Surf Club, dont Philippe Gelez, François Caussèque, Pierre Agnès ou Pierre Servary entre autres, décident alors de créer une structure pour les accueillir et apprendre à surfer : Le Capbreton Surf Club est né.

Leur volonté est de permettre aux jeunes capbretonnais d’être mieux encadrés dans la pratique du surf et, pourquoi pas, de former des athlètes. C’est ce qui s’est notamment passé pour Fabrice Gelez.

Aidé par la municipalité moyens et locaux furent mis à disposition de cette nouvelle structure dédiée à l'apprentissage du surf. Situé d’abord sous les Arcades de l’établissement des bains (sous le casino actuel), puis au Miramar, et pour finir plage du Santocha, le Capbreton Surf Club ne cesse de changer ses locaux de places pendant que le Santocha reste lui dans ses fondations. Les deux clubs se retrouvent ainsi voisins dans les années 2010.

Alors qu’au Santocha se sont Benjamin Foulet, Baptiste Causseque ou d’autres qui brillent, le Capbreton Surf Club aligne quant à lui d’excellents compétiteurs comme Arnaud Darrigade, Yann Martin, Rudy Maréchal, Benjamin Pilon. Sa vocation du club est de permettre à un maximum de jeunes d’apprendre et de pratiquer le Surf de façon encadrée, avec le maximum de qualité et de plaisir possible.

Durant près de 10 ans les deux clubs sont côte à côte mais avec des fonctionnements différents.

En 2012 le Santocha Surf club subit son manque d'adhérent et d'implication dans le développement du surf école. Une nouvelle équipe est mise en place afin de redonner vie au club et assurer sa pérennité. 5 ans plus tard la mission est accomplie et le club propose entraînements à l'année et cours de surf en saison en plus de la location de matériel.

Ancré dans la culture glisse le Santocha Surf Club crée en 2014 une section skateboard, avec l’ambition de structurer et de développer la pratique locale sur le skatepark nouvellement crée par la commune.    

Clément Caussèque, fils d’un des fondateurs du Capbreton Surf Club pose les fondations du club et des futurs résultats en compétition. Renaud lui succède et assure aujourd’hui l’enseignement de plus de 60 enfants de Capbreton et des communes voisines.


Le Santocha Surf Club a fait du chemin depuis ses années punk sans jamais en perdre son esprit. Les ambitions des deux clubs sont très proches et géographiquement leurs locaux aussi. La fusion devenait donc logique.

Ainsi, en décembre 2017, quand la situation financière du Capbreton Surf Club devient critique, la multiplication des écoles de surf privées étant là, la réunification des deux clubs s’impose comme naturelle auprès de tous, fondateurs du Capbreton Surf Club comme du Santocha Surf Club, surement parce que c’est les mêmes, la même famille.

En 2018 le Santocha Surf Club et le Capbreton Surf Club ont passé le cap et fusionné leurs structures, pour donner naissance au SANTOCHA CAPBRETON SURF CLUB reconnue d'utilité publique communale, et donner son nom à la plage de la Savane, baptisée enfin et officiellement plage du SANTOCHA.

Aujourd'hui cette nouvelle structure accueille plus de 130 enfants en entraînement à l'année, donne des cours de surf à de nombreux estivants en saison. Tout au long de l'année, hormis une courte trêve hivernale, c'est une équipe de 5 salariés qui assurent au quotidien l'accueil des clients, les cours de surf et de skate.

 

Ce sont maintenant 3 générations de surfeurs qui se côtoient au sein du club, une très grande famille de plus de 400 membres, ou chacun sait que la sécurité des enfants prime. Qu’ils soient à l’eau, en ballade ou en sortie le soir, il y a de très grande chance pour qu'un ou une des 130 ou 140 papas ou mamans soit là pour jeter un œil sur eux et être là s’ils en ont besoin.

Nous espérons que ce petit historique, qui ne sera jamais assez complet pour ceux qui ont vécu les débuts du surf landais, permettra aux nouveaux adhérents de comprendre l'histoire dans laquelle ils vont s’inscrire. Le Santocha, pionnier du surf et du skate local.